« Au nom de Dieu Tout-Puissant ! ». C’est le Préambule de la Constitution suisse. Et pourtant ! Aux élections 2019, Dieu et les religions semblent peu présents. Voyez les 246 élus du nouveau Parlement. Prenez la candidature de Regula Rytz au Conseil fédéral et les 7 Sages réélus. Qui se soucie de leurs racines confessionnelles ?
Dieu et les religions réapparaissent au coup par coup. Aujourd’hui, c’est l’Islam violent. Interdiction de minarets (2009). Interdiction du voile intégral (Tessin, Saint-Gall, initiative fédérale, contre-projet indirect). Protection de minorités. Au Parti Démocrate-Chrétien, on se demande s’il faut maintenir le « C ». Au Parti Evangélique, on est plutôt discret. Dans d’autres noms officiels, les références religieuses disparaissent. Les libéraux-radicaux de 1848 sont pour Dieu, mais tiennent les religions – au plan fédéral – politiquement à distance. Socialistes, UDC, Verts historiques et Verts libéraux suivent. Bizarre ?
Etonnant ? Chez les 7 Conseillers fédéraux réélus, on remarque une « sans-confession » (PSS Simonetta Sommaruga), 2 protestants (UDC Guy Parmelin, Ueli Maurer), 4 catholiques (PSS Alain Berset, PLR Ignazio Cassis, Karin Keller-Sutter, PDC Viola Amherd). Dans le précédent Parlement (NZZ, 12.12.2017), 41,5% de protestants et 37,5% de catholiques siègent au Conseil national. Mais 19,6% et 58,7% au Conseil des Etats. Dans la population (OFS, Swissinfo), 36,5% de catholiques seraient suivis par 25% de « sans-confession », 24,4% de protestants (courant majoritaire), 5,2% de musulmans, 4,3% d’ «autres chrétiens » (ou plus), 0,3% de juifs. Dieu et les religions tiennent bon.