Suisse des 4 langues et des 26 cantons ? Le 11 décembre, elle tient. Election du Conseil fédéral. Le Tessinois Ignazio Cassis gagne face à la Bernoise Regula Rytz. Le nouveau Parlement réélit 4 Alémaniques (PSS Simonetta Sommaruga, UDC Ueli Maurer, PDC Viola Amherd, PLR Karin-Keller-Sutter), 2 Romands (UDC Guy Parmelin, PSS Alain Berset), 1 Italophone (PLR Ignazio Cassis). D’autres points pèsent lourd. Image de Regula Rytz. Perspective de 3 figures de gauche sur 7. Mais les Verts historiques, en voulant évincer un Italophone par une Alémanique, pourraient précipiter leur échec.
Mieux ! Voyez les 119 Sages de 1848 à nos jours. Le Parlement y respecte en gros l’équilibre des langues. On voit défiler 75 Alémaniques (63,02%), 35 Francophones (29,41%), 8 Tessinois (6,72%) et 1 Romanche (Felix Calonder, 1913-1920, 0,84%). On n’est pas loin des parts dans la population suisse. A quand une 2e voix romanche ? Martin Candinas ? Qui ? Cela ferait un joli coup.
Canton par canton ? Le Parlement a-t-il ses chouchous ? Zurich (20 Sages sur 119), Vaud (15) et Berne (14) – les plus peuplés – sont les favoris. Après, on s’interroge. Neuchâtel (9 Sages). Tessin (8). Soleure et Saint-Gall (6 chacun). Lucerne, Argovie et Genève (5 chacun). Fribourg, Grisons et Valais (4 chacun). Thurgovie (3). Zoug, Bâle-Ville, Appenzell RE et RI (2 chacun), Obwald, Glaris et Bâle-Campagne (1 chacun). Uri, Schwyz, Nidwald, Schaffhouse et Jura (aucun). Aujourd’hui, ont les honneurs : Zurich (Maurer), Vaud (Parmelin), Berne (Sommaruga), Tessin (Cassis), Saint-Gall (Keller-Sutter), Fribourg (Berset) et Valais (Amherd). Juste ? Injuste ?