Coronavirus ! Les Cantons – Tessin en tête – marquent un point. Le Conseil fédéral leur accorde une nouvelle marge de manoeuvre. Ils pourront arrêter des branches de l’économie ne respectant pas les règles d’hygiène et de santé. Avec des conditions. Approbation des partenaires sociaux. Approvisionnement de la population. Manque de travailleurs frontaliers. Le Tessin. Mais aussi Genève, Vaud, Grisons – souvent pour des chantiers « à problèmes ». Personnes âgées ? Le Tessin les exhorte à ne pas sortir pour faire leurs courses. En Berne fédérale, Guy Parmelin et Alain Berset sont au front.
Vrai : le Conseil fédéral reste l’acteur central du combat. Mais d’autres tentent de lui enlever une partie de ce pouvoir. Les Cantons, Tessin en tête, lui arrachent une concession sur la fermeture d’industries ou de chantiers. Les organisations patronales – dont Economiesuisse de Heinz Karrer – exigent un redémarrage de l’économie. Au 19 avril. Puis, le Parlement s’efforcera de se faire écouter. Semaine du 4 mai. D’autres sont attendus. Syndicats. Locataires. Propriétaires. Banques. Paysans. Et ce n’est pas tout.
Sùr : le Coronavirus donne au Conseil fédéral un poids exceptionnel. Presque tous montent au filet. PSS Simonetta Sommaruga (Présidence). PSS Alain Berset (Santé). UDC Guy Parmelin (Economie). UDC Ueli Maurer (Finances). PDC Viola Amherd (Défense). PLR Karin Keller-Sutter (Asile, Frontières). Reste le PLR Ignazio Cassis – Tessinois, médecin et chef des Affaires étrangères. Lui aussi compte. Cela dit, la démocratie suisse aime les « freins et contrepoids ». Le Coronavirus, lui, annonce 275 décès, 14 336 cas (dimanche), 280 personnes aux soins intensifs (samedi). Combat encore.