Coronavirus ? La crise démondialise-t-elle la Suisse ? Fait-elle l’affaire de Christoph Blocher et des isolationnistes ? Plusieurs signaux crépitent. La Suisse rétablit des contrôles aux frontières dans l’espace Schengen-Dublin en Europe. Elle rapatrie à grande échelle des compatriotes dispersés sur la planète. Les flux touristiques diminuent – dans les deux sens. Les liaisons avec le monde – ferroviaires, aériennes – chutent. Presque partout, le réflexe est au repli nationaliste. Au secours ?
Question : l’organisation du monde tiendra-t-elle bon ? Car la Suisse s’appuie sur elle. Plusieurs institutions sont en prise directe avec la crise Coronavirus. Certaines sont en Suisse. ONU. OMS-Santé. OIT-Travail. HCR-réfugiés. CICR. D’autres seront décisives pour relancer les économies. FMI et Banque mondiale. GATT-OMC-Commerce. Banque des Règlements Internationaux. G20 (la Suisse y est parfois invitée). Même l’Union européenne (accords à sauver). Mieux ! La Suisse est l’un des pays les plus mondialisés. Commerce extérieur. Accords de libre-échange. Multinationales. Qui dit mieux ?
2020 – le Conseil fédéral sortira-t-il gagnant ? Jusqu’à présent, il pilote plutôt uni. PSS Simonetta Sommaruga et Alain Berset. UDC Guy Parmelin et Ueli Maurer. PLR Karin Keller-Sutter et Ignazio Cassis. PDC Viola Amherd. Mais gare aux fissures ? Sur la sortie de crise, les tons diffèrent. UDC et PLR plus pressés que PDC et PSS. Suisse alémanique plus pressée que Suisse latine. Fragile ?