Coronavirus – bras de fer ? 19 avril – date butoir ? Le Conseiller fédéral PSS Alain Berset – chef de la Santé – n’exclut pas de nouveaux durcissements (« SonntagsZeitung »). Voire un couvre-feu. Un assouplissement au 20 avril lui paraît illusoire. Il y faudrait une baisse du nombre de personnes infectées. Au mieux, le Fribourgeois suggère une transition par étapes. Le Conseil fédéral tranchera.
En face ? Une coalition de PLR, d’UDC et de chefs patronaux recommande des allégements, voire une sortie de crise (« NZZ am Sonntag », « SonntagsBlick », « SonntagsZeitung »). De préférence après les vacances de Pâques (Pâques 12 avril). Petra Gössi, présidente du PLR, souhaite la réouverture des écoles, mais aussi des commerces. Les chefs patronaux Hans Hess (Swissmem) et Valentin Vogt (Union patronale) – comme Heinz Karrer (Economiesuisse) – y poussent. L’UDC de Christoph Blocher s’exprime dans la même direction. Côté syndicats, la protection de la santé des travailleurs au travail sera décisive. Côté Suisse latine (où la crise est dure), on serait moins pressé à baisser la garde.
Oui, le Conseil fédéral tranchera. On y trouve – de gauche à droite – 2 PSS (Simonetta Sommaruga, Alain Berset), 1 PDC (Viola Amherd), 2 PLR (Karin Keller-Sutter, Ignazio Cassis), 2 UDC (Guy Parmelin, Ueli Maurer). PLR, UDC et chefs patronaux sont-ils en position de force ? Or, la crise sanitaire du Coronavirus trouble les relations politiques. Le facteur régional – Suisse latine plus touchée que Suisse alémanique – peut bousculer les équilibres. Enfin, le Parlement ne se réunit pas avant le 4 mai. Qu’on se le dise.