PDC Pfister et PBD Landolt – rêve de fusion. Modèle PLR. Modèle UDC. Exception Blocher.

PDC et PBD – fusion ? Le Parti démocrate-chrétien de Gerhard Pfister et le Parti bourgeois-démocratique de Martin Landolt – après l’échec de 2014 – peuvent-ils réussir ? De nouveaux pourparlers s’esquissent (journaux « CH-Media »). Tous deux, au Parlement, s’associent dans un groupe « du Centre ». Les Evangéliques s’y joignent. Avec 44 sièges, ce groupe est 3e. Derrière l’UDC (62) et le PSS (48). Mais devant le PLR (41), les Verts historiques (35), les Verts libéraux (16). Il a donc du potentiel.

 

Attention ! Les fusions de partis n’offrent aucune garantie. Voyez l’UDC. En 1971, PAB et Démocrates (Glaris, Grisons) fusionnent. Cette UDC stagne pendant 16 ans (11,1% des voix en 1971, 11% en 1987). Puis, l’UDC monte en flèche. De 4e, elle devient 1er parti. Rien ne la freine vraiment. Ni la dissidence PBD de 2008 (en 2007, Eveline Widmer-Schlumpf évince Christoph Blocher du Conseil fédéral). Ni de rares reculs (2011, 2019). En 2019, l’UDC fait encore 25,6 %. Son stratège Christoph Blocher y aurait sa large part. Exception Blocher ?

 

Mais prenez libéraux et radicaux PLR. En 2007, l’addition de leurs troupes fait encore 17,7% (1,9% + 15,8%). En 2009, ils fusionnent – mais peinent à décoller. 2011, chute à 15,1%. 2015, montée à 16,4%. 2019, rechute à 15,1%. Rappel. En 1848, radicaux et libéraux fondent la Suisse moderne. Ils se structurent en 1874 et 1913. Fusionnent en 2009. Le PLR – présidence Petra Gössi – est aujourd’hui 3e (derrière UDC et PSS). Vrai : depuis 1848, la scène politique suisse s’éparpille plus qu’elle ne se concentre. Bref, le PDC Gerhard Pfister, le PBD Martin Landolt et leurs possibles compagnons de fusion sont avertis.