Suisse pauvre. File de démunis à Genève. Ceux qui ne se montrent pas. Match économie-santé.

Une Suisse pauvre ? Comment la trouvera-t-on dans l’après-Coronavirus ? Les images de « sans-papiers » et d’autres démunis faisant la queue à Genève pour de la nourriture et d’autres biens stupéfient. Genève est le premier canton à régulariser des « sans-papiers » (dès 2017-2018). Pierre Maudet en est l’un des artisans. Ces « sans-papiers » osent donc se montrer. A Zurich, Berne, Bâle ou ailleurs, ils pourraient se faire arrêter, puis expulser (« SonntagsBlick », « 20 Minutes »). On estime à un million les personnes vivant dans la précarité en Suisse (Hugo Fasel, Caritas, « Le Temps »). Les aides d’Etat, elles, pourraient franchir les 100 milliards de francs (« SonntagsZeitung »). Qui dit mieux ?

 

Alors ? Le Conseil fédéral a-t-il décidé en mars un arrêt trop brutal de l’économie ? Tout en privilégiant la santé, il a certes frappé moins fort qu’ailleurs. Depuis, il desserre l’étreinte. 27 avril. 11 mai. 8 juin. La pandémie elle-même progresse moins vite. Le Parlement n’a pas contesté (les 4-6 mai). Une majorité populaire paraît approuver (SOTOMO/SSR). Cela dit, des élus « de droite » se concertent pour empêcher, lors d’une prochaine alerte, pareil coup de frein (« SonntagsBlick »). Ils sont UDC (Albert Rösti), PLR (Martin Schmid, Ruedi Noser). Certains y ajoutent une retraite reportée à 67 ans – avec 2 semaines de vacances de plus. Bras de fer ?

 

Question ! L’image quasi-consensuelle affichée face au Conseil fédéral par le Parlement et des sondages est-elle trompeuse ? Doit-on s’attendre à une prompte reprise des combats ? Attention !