Fossé Suisse-Europe. Signaux à milliards. Plan Marshall bis. Sommaruga, von der Leyen.

Coronavirus ! Le combat contre la pandémie comble-t-il le fossé entre la Suisse de Simonetta Sommaruga et l’Union européenne d’Ursula von der Leyen ? Le vote du 27 septembre sur l’initiative UDC contre la libre-circulation des personnes en sera-t-il influencé ? Plusieurs signaux crépitent. Engagements de travailleurs hors-frontières (8 juin). Ouverture avec la France, l’Allemagne et l’Autriche, voire avec l’Italie (15 juin). Puis, avec l’Espace Schengen (6 juillet). Plan à 750 milliards d’euros de l’Union. Injections de plusieurs dizaines de milliards de francs d’aides fédérales en Suisse. Plan Marshall – entre Européens ? Car les Etats-Unis de Donald Trump ne sont plus ceux de Harry Truman. Plus vraiment.

 

Oui, les effets de la pandémie peuvent être aussi destructeurs qu’une guerre. Chute des productions industrielles et des échanges commerciaux. Appauvrissement des populations. Tout cela s’ajoute aux relations tendues entre la Suisse et l’Union européenne. Accord-cadre. Protection des salaires. Libre-circulation des personnes. Et l’on ne dira rien des divisions dans l’Union elle-même (ex : populismes à l’Est, divergences Nord-Sud, « Brexit »). Dur.

 

Qui en profite ? L’UDC des Christoph Blocher, Ueli Maurer ou Guy Parmelin, tout en plaidant pour une levée rapide des restrictions, paraît moins pressée de rouvrir les frontières. C’est donc à d’autres de prendre le relais. PLR de Karin Keller-Sutter et Ignazio Cassis. PDC de Viola Amherd. PSS de Simonetta Sommaruga et Alain Berset. Alors ? Où va le match du 27 septembre sur la libre-circulation des personnes ? Qui ose parier ?