PostFinance ! La filiale de La Poste pourra-t-elle accorder des crédits et des hypothèques ? Deviendra-t-elle une « vraie » banque ? Ira-t-on jusqu’à la privatiser – en partie ? Le Conseil fédéral lance la consultation. Cela permettrait à PostFinance, dont les revenus sont fragilisés, de se relancer. Cela dit, sa part dans le marché des crédits et hypothèques serait limitée. L’idée est d’y favoriser des fonds propres suffisants. Une garantie de capitalisation de la Confédération est évoquée. Simonetta Sommaruga, Présidente 2020, et Serge Gaillard, Administration fédérale des finances, pilotent.
Sûr : la résistance sera forte. La proximité de PostFinance et de l’Etat fédéral pourrait gêner certains. Certes, PostFinance, pendant la crise Coronavirus, obtiendra des assouplissements. Par ailleurs, des banques cantonales, actives sur les crédits et hypothèques, ont déjà droit à la garantie de l’Etat. Autre front : La Poste, dans la phase actuelle, resterait majoritaire dans PostFinance. Mais d’autres en redoutent une privatisation plus complète. Débat.
La Poste et PostFinance sont des sociétés « proches de la Confédération ». CFF. Swisscom. SSR (radio-télévision). SUVA (assurance-accident). Skyguide (contrôle aérien). RUAG (armement). Par exemple. On les souhaite souvent aussi indépendantes que possible. Mais leur statut comme leurs relations avec l’Etat fédéral ne sont pas toujours simples. Voyez le cas de RUAG. Cible d’attaques informatiques étrangères. Objet de réorganisation, voire de vente partielle. PostFinance, à son tour, est peut-être entrée dans une phase délicate. A surveiller.