Où penche-t-il – le Parlement nouveau ? La rente-pont pour chômeurs de plus de 60 ans tient bon (version prudente). La loi C02 pourrait être sauvée (+30 à 120 francs sur les billets d’avions, +10 ct par litre d’essence, +12 ct dès 2025). Le coup de pouce au paiement de loyers commerciaux semble réussir (le Conseil fédéral voudrait rester en-dehors). Le contreprojet indirect à l’initiative « soins infirmiers » continue. Le projet de traçage « SwissCovid » – pour suivre des personnes infectées – paraît peu contesté. Alors ?
Repli conservateur ? La pandémie favorise plutôt une consolidation de l’Etat fédéral. Ce Parlement nouveau vote facilement les milliards de francs de soutien à l’économie. Certes, les deux Chambres y changent en partie de rôles. Les « droites » UDC et PLR n’y ont plus de majorité. Le Conseil national vire « au centre ». Plus inattendu : le Conseil des Etats, lui, glisserait « à droite ». Mais sans casser vraiment le recentrage global. La suite en dira plus. Comme en diront plus les votes fédéraux du 27 septembre (libre-circulation des personnes, congé-paternité, fiscalité des gardes d’enfants, chasse et protection des animaux, avions de combat). Voire du 29 novembre (ex : « entreprises responsables »). Chauds.
Le Conseil fédéral 2020 est plus troublant. Sur le papier, il penche toujours « à droite ». Trop ? Car on y voit 2 UDC (Guy Parmelin, Ueli Maurer), 2 PLR (Ignazio Cassis, Karin Keller-Sutter), 1 PDC (Viola Amherd), 2 PSS (Simonetta Sommaruga, Alain Berset). Mais, sur son action concrète, cela ne se vérifie pas toujours. Le Coronavirus aurait plutôt pour effet de resserrer les rangs. Piquant ?