27 septembre. 4 langues et 26 cantons en péril. Effet Coronavirus. KKS, Maillard et Cie.

27 septembre ! Tous s’y mettent pour couler l’initiative UDC contre la libre-circulation des personnes. Enfin presque tous. Karin Keller-Sutter – Conseillère fédérale PLR de Justice et Police. Pierre-Yves Maillard – PSS et président de l’Union syndicale suisse. Hans-Ulrich Bigler – PLR et directeur de l’Union suisse des arts et métiers. Valentin Vogt – président de l’Union patronale suisse. Et ce n’est pas tout.

 

Oui, le match du 27 septembre s’annonce rude. Tout ce qui touche le lien entre la Suisse et l’Union européenne est sensible. Deux alertes clignotent. Le non en 1992 à l’Espace économique européen. Comme le oui en 2014 à la précédente initiative UDC « contre l’immigration de masse ». Les deux scores sont proches. La Suisse italienne et le gros de la Suisse alémanique y donnent le ton. Les 6 cantons romands, eux, font partie de la minorité battue (Fribourg, Vaud, Valais, Neuchâtel, Genève, Jura). Leurs alliés y sont rares (en 1992, les deux Bâles, en 2014 (Zurich, Bâle-Ville, Zoug). Bref, la Suisse des 4 langues et des 26 cantons peut s’y briser.

 

Pire ! Le Coronavirus y ajoute de l’incertitude. Car la pandémie rétablit pendant des semaines la quasi-fermeture des frontières. En ce sens, elle pousse dans la même direction que les initiatives UDC. Certes, le parti de Christoph Blocher est l’un des plus ardents à exiger la fin du semi-confinement et la relance des activités économiques. Mais le maintien d’une certaine fermeture des frontières lui aurait plu. Aujourd’hui, les frontières suisses s’ouvrent. Tout cela, le 27 septembre, pèsera-t-il sur le score ? Si oui, comment ? Suspense ?