Que pèsent les « groupes d’intérêts » ? La Conseillère fédérale PLR Karin Keller-Sutter compte sur eux pour couler l’initiative UDC contre la libre-circulation des personnes du 27 septembre. Pierre-Yves Maillard – Union syndicale suisse. Adrian Wüthrich – Travail suisse. Valentin Vogt – Union patronale suisse. Hans-Ulrich Bigler – Union suisse des arts et métiers. Ces groupes compensent-ils la possible fragilité des partis ? Le PLR de Petra Gössi ? Mais aussi le PSS de Christian Levrat, le PDC de Gerhard Pfister, les Verts historiques de Balthasar Glättli, les Verts libéraux de Jürg Grossen ? Face à l’UDC de Christoph Blocher, sont-ils trop tendres ?
Pari risqué ? Ces groupes n’ont-ils pas leurs propres faiblesses ? Aux élections 2019, le triomphe de Pierre-Yves Maillard (USS) contraste avec les échecs de Corrado Pardini (Unia, USS) ou d’Adrian Wüthrich (Travail suisse). Jean-François Rime et Hans-Ulrich Bigler, chefs USAM, ne sont pas réélus. Ni l’Union patronale suisse, ni « Economiesuisse » n’y sont représentés à haut niveau. Heinz Karrer, président d’ « Economiesuisse », s’en va (successeur désigné Christoph Mäder). Mais Markus Ritter, président de l’Union suisse des paysans, est toujours là.
Vrai : mieux vaut – pour Karin Keller-Sutter – avoir comme alliés les partis ET les groupes d’intérêt. Les seconds ont souvent plus d’argent. Pas toujours. Voyez les grandes fortunes de l’UDC – dont celle de Christoph Blocher. Et puis, il y a d’autres luttes. Femmes. Climat. Retraites. Santé (Coronavirus inclus). Asile. Impôts. Transports. Agriculture. Armée. Politique internationale. Par exemple. D’autres groupes y sont actifs. Parfois décisifs. Suivons-les.