Salaires femmes-hommes – égalité oui ? Ce 1er juillet, une loi prudente entre en vigueur. 46% des salariés sont touchés. Les entreprises de plus de 100 doivent établir dans les 12 mois un état de la situation. Aucune sanction. Pour l’appuyer, le syndicat « Travail Suisse » lance une plate-forme (ats, rts). Avec liste blanche (pour les entreprises méritantes) et liste noire (pour les « moutons noirs »). Les entreprises entre 50 et 99 salariés sont associées. Alors ?
Mieux que rien ? Or, le respect de l’égalité des salaires femmes-hommes peine à se concrétiser. Les chiffres révèlent le maintien d’écarts importants. Et pourtant ! La Constitution fédérale exige l’égalité dès 1981. La loi dès 1995. Deux Grèves des femmes – 1991 et 2019 – reviennent à la charge. Aujourd’hui, la montée des femmes en politique donne au combat une nouvelle vigueur. 84 femmes sur 200 au Conseil national. 12 sur 46 au Conseil des Etats. 3 sur 7 au Conseil fédéral. Donc, Simonetta Sommaruga (PSS), Viola Amherd (PDC) et Karin Keller-Sutter (PLR). Cela suffira-t-il ?
Attention ! Le calcul exact des inégalités de salaires se heurte aussi aux parcours des femmes et des hommes. Plus que les seconds, les premières sont absorbées par les tâches familiales. Du coup, leur ascension professionnelle s’en trouve plus souvent interrompue. En plus, la valeur en argent de ces tâches familiales est peu prise en compte. Les inégalités de salaires pourraient venir de là – en partie. Une nouvelle répartition des responsabilités dans le couple serait un correctif. Bref, le combat pour l’égalité des salaires femmes-hommes se mène sur un large front. Courage.