Que faire de la Russie ? Vladimir Poutine – président dès 2000 – peut rester au pouvoir jusqu’en 2034. Les Russes approuvent sa réforme à 77,92 %. Contenu conservateur. Pas de « mariage pour tous ». Conditions du vote contestées. Absence d’observateurs indépendants. L’Union européenne et les Etats-Unis s’inquiètent. Certes, la Russie se dit pluraliste. Mais on y élimine des candidats gênants. Que faire de la Chine ? Xi Jinping, lui, se fonde sur un Parti communiste unique. Pas de concurrent. Et il impose à Hong-Kong, jusqu’ici plus libérale, une loi restrictive en matière de droits. Alors ?
Que dit la Suisse de Simonetta Sommaruga ? Sa diplomatie s’accommode de toute sorte de régimes. Russie de Poutine, Chine de Xi et beaucoup d’autres. La possible accession de la Suisse au Conseil de Sécurité de l’ONU en 2023-2024 – parmi 10 membres non-permanents – pourrait être instructive. Car elle y côtoierait les 5 membres permanents. Etats-Unis de Trump, Grande-Bretagne de Johnson, France de Macron. Mais aussi Russie de Poutine et Chine de Xi. Tous cinq ont droit de veto. Certains votes mettront-ils dans l’embarras la Suisse d’Ignazio Cassis ? A suivre.
Et puis, il y a le cas d’Israël. Le pays de Benyamin Netanyahou se veut démocratie pluraliste. Une vraie. Or, son plan d’annexion d’une partie de la Cisjordanie – avec la bénédiction de l’Amérique de Trump ? – est un autre thème de tension. La présidente Simonetta Sommaruga rappellera aux présidents israélien et palestinien son incompatibilité avec le droit international. Bref, les démocraties pluralistes, elles non plus, ne sont pas hors d’atteinte.