Congé-paternité ? Même le Conseil fédéral 2020 appuie le projet du Parlement à 2 semaines. Vote le 27 septembre. Le chef de l’Intérieur Alain Berset y est épaulé par le nouveau patron de l’Office fédéral des Assurances sociales Stéphane Rossini. Un Fribourgeois. Un Valaisan. Deux socialistes. En 2011, ils sont candidats – avec le Vaudois Pierre-Yves Maillard – pour la succession Micheline Calmy-Rey à l’Exécutif. Berset est élu. Maillard sera président de l’Union syndicale suisse. Rossini, lui, prendra l’OFAS. Pour le congé-paternité, quel comité !
Le tournant du Conseil fédéral est une curiosité. Un moment, il s’oppose aux 2 semaines. Dès 2015, il penche « à droite ». 2019 idem. En 2020, 2 UDC (Parmelin, Maurer) et 2 PLR (Cassis, Keller-Sutter) gouvernent avec 1 PDC (Amherd) et 2 PSS (Sommaruga, Berset). Ce qui change ? C’est l’initiative de « Travail Suisse » pour 4 semaines. La montée des Verts historiques de Balthasar Glättli et des Verts libéraux de Jürg Grossen. Le PDC de Martin Candinas. Le PLR de Petra Gössi et certains UDC (ex : Céline Amaudruz). Le débat entre les 7 Conseillers fédéraux. Peut-être.
Et puis, ce congé-paternité à 2 semaines est prudent. Coût à 230 millions de francs. Cotisation augmentée de 0,05 point. Financement par les Allocations pour perte de gain (APG). On en espère une meilleure implication des pères dans la famille – une aide pour les mères. En 2004, le congé-maternité à 14 semaines triomphe au terme d’une longue lutte. Un PLR (Pierre Triponez), une PDC (Thérèse Meyer), une UDC/PBD (Ursula Haller) et une PSS (Jacqueline Fehr) y forment l’alliance gagnante. Chapeau !