Latins en miettes. Convergence Nord-Sud. Gothard et Ceneri. Blocher, Bignasca, Chiesa.

27 septembre ! La Suisse latine se cassera-t-elle sur l’initiative UDC contre la libre-circulation des personnes ? Tessinois oui ? Romands non ? Ce ne serait pas une première. Cette cassure latine coïncide avec le lancement en 1991 de la Ligue des Tessinois de Giuliano Bignasca et Flavio Maspoli (décédés). Elle se confirme lors du rejet en 1992 de l’Espace économique européen. Depuis, elle se répète. Accords Suisse-Europe. Adhésion à l’ONU en 2002. Mais aussi initiative UDC contre l’immigration de masse en 2014. Avec alternance de vainqueurs et de vaincus. La Suisse latine existe-t-elle ?

 

Mieux ! On assiste à une convergence nouvelle entre Nord et Sud des Alpes. Entre germanophones et italophones. Entre la Suisse alémanique de l’UDC Christoph Blocher et la Suisse italienne de la Lega Bignasca/Maspoli (ou Norman Gobbi, ou Marco Borradori, etc). L’accession du Tessinois Marco Chiesa à la tête de l’UDC suisse est un symbole (cousinage UDC/Lega affirmé). L’ouverture des nouvelles lignes ferroviaires de base du Gothard et du Ceneri en est un autre. Cette convergence est criante sur l’Europe, l’immigration ou la politique internationale. Elle l’est moins en politique sociale. Le 27 septembre, les scores du congé-paternité et de la libre-circulation des personnes seront scrutés. A la loupe.

 

Sûr : la Suisse latine existe moins. Pour la Suisse romande, le risque de solitude augmente. En 1992, le refus de l’Espace économique européen est un avertissement. En 2014, le succès de l’initiative UDC contre l’immigration en est un autre. Mais d’autres votes tournent autrement. Le 27 septembre en dira plus.