Vaccins – la piste suisse. Vaccinations – l’incitation et la contrainte « dure ».

Vaccins – que font les Suisses ? Voyez – face au Coronavirus – les premiers candidats. Les projets les plus avancés sont pilotés par des groupes étrangers. Moderna, Américain, fait équipe avec le Suisse Lonza (« efficace à 94,5% »). Pfizer, autre Américain, coopère avec l’Allemand BioNTech (« efficace à 95% »). AstraZeneca, lui, est Suédois et Britannique. Tout se passe – pour gagner – comme s’il fallait disposer de marchés de départ de grande taille. Le Suisse Lonza (Bâle/Valais), en travaillant avec l’Américain Moderna, ouvre une piste. Car il serait surprenant que la Suisse, terre d’accueil d’une pharmacie d’envergure mondiale, reste « suiveuse ». Le premier semestre 2021 pourrait être décisif.

 

Vaccinations – va-t-on vers la contrainte ? Ou vers de fermes incitations ? Jusqu’à présent, la plupart des voix autorisées excluent la contrainte « dure ». Le ministre Alain Berset en ferait partie. Mais certains n’écartent pas des incitations proches de l’obligation (« Neue Zürcher Zeitung »). Dont le refus conduirait à des sanctions. Plus largement, l’économiste Willy Oggier suggère de priver les « sceptiques du Coronavirus » de l’accès à certains soins médicaux (« Bund » et « Tages-Anzeiger »). Cela dit, les adversaires du vaccin obligatoire sont influents en Suisse. Ils pourraient mener une campagne politique et judiciaire de longue durée. Acharnée.

 

Vrai : la crise 2020 du Coronavirus suscite des débats et des bouleversements rares en temps de paix. Ils percutent les libertés individuelles ou l’économie mondiale autant que la santé. La Suisse – comme la planète – pourrait en sortir différente. Qui sait ?