Un Conseil national des 200 un rien plus « à gauche ». Mais un Conseil des Etats des 46 curieusement plus « à droite ». Telle est l’analyse des votes des nouveaux élus par Michael Hermann, David Krähenbühl et l’équipe SOTOMO (« NZZ », « Le Temps »). Au Conseil national, cette analyse confirme les élections 2019. Verts historiques de Balthasar Glättli (les plus à gauche) et Verts libéraux de Jürg Grossen (au centre-gauche) y sont seuls gagnants. D’autres se tassent. L’UDC de Marco Chiesa (à droite). Le PLR de Petra Gössi (au centre-droit). Le PDC de Gerhard Pfister (lui glisse du centre au centre-droit; dans le groupe du Centre, les PBD sont aussi au centre-droit, les évangéliques à gauche du milieu). Enfin, le PSS de Mattea Meyer et Cédric Wermuth (à gauche). D’accord ?
La vraie surprise – est-ce le Conseil des Etats ? Car les gains et pertes de sièges sont faibles. Malgré cela, les votes de cette nouvelle Chambre des cantons semblent plus droitiers que lors de la Législature précédente. L’explication pourrait se trouver dans l’influent groupe PDC. Ses nouveaux élus se situent moins au centre qu’au centre-droit. Eux et les PLR sont en partie superposables. Au Conseil national aussi. Etonnant ?
Question ! Est-ce pour cela que le nouveau Parlement, le 11 décembre, réélit un Conseil fédéral penchant « à droite » ? La Verte Regula Rytz y perd son duel face au PLR Ignazio Cassis. Sont donc confirmés 2 UDC (Ueli Maurer, Guy Parmelin), 2 PLR (Ignazio Cassis, Karin Keller-Sutter), 1 PDC (Viola Amherd) et 2 PSS (Simonetta Sommaruga, Alain Berset). Quoi d’autre ?