« Le Centre ». Le PDC-PBD cible les terres non catholiques. A la recherche de sièges perdus.

« Le Centre » ! Le Parti démocrate-chrétien de Gerhard Pfister (PDC) et le Parti bourgeois-démocratique de Martin Landolt (PBD) fusionnent et deviennent « Le Centre ». Au PDC, 325 voix contre 57. Les résistances viendraient surtout du Valais, des deux Bâles, voire du Jura. Mais les sections cantonales pourront garder leurs noms. Décollage au 1er janvier. Au Parlement fédéral, PDC et PBD forment déjà – avec les Evangéliques – le groupe du Centre (44 élus sur 246). Aux élections 2019, ils atteignent 11,4% et 2,4% des voix (en recul). Terres non catholiques en cible.

 

Sont-ils au « Centre », les PDC et PBD fusionnés ? Michael Hermann et l’équipe SOTOMO placent leurs élus fédéraux à la droite du milieu (« NZZ », « Le Temps »). Eux et les PLR y sont presque superposables. Cela dit, PSS, Verts historiques et Verts libéraux sont sur leur gauche. L’UDC sur leur droite. Mais cette UDC s’appelle en français « Union démocratique du centre » (SVP en allemand). Que faire ?

 

Aujourd’hui, seule siège au Conseil fédéral pour le Centre la PDC Viola Amherd. Il en fut autrement. Dès 1891, le Parlement élit 21 Sages PDC (sur 119). Entre Josef Zemp et Viola Amherd. Deux autres passent de l’UDC au PBD (plus modéré). Samuel Schmid et Eveline Widmer-Schlumpf. Le Collège, lui, se recompose. Une PDC en moins – Ruth Metzler (dès 2003). Un UDC de plus – Christoph Blocher, puis Guy Parmelin. Départ de Schmid (2008) et Widmer-Schlumpf (2015). Le PBD sort. Bref, en 2020, Viola Amherd gouverne avec 2 PSS (Sommaruga, Berset), 2 PLR (Cassis, Keller-Sutter) et 2 UDC (Maurer, Parmelin). Avec « Le Centre » fusionné, Gerhard Pfister souhaite retrouver le siège perdu en 2003. Chiche ?