Suisse 2021. Parmelin et son équipe. Comment y entrer. Verts et Centre aux aguets.

Tous les partis importants veulent entrer au Conseil fédéral. Aucun ne veut en sortir. C’est peut-être une spécialité suisse. Voyez les visages de la photo du Gouvernement 2021. Qui dirige ? Le président UDC Guy Parmelin et le Vice-Président PLR Ignazio Cassis. Qui les entoure ? L’UDC Ueli Maurer, les PSS Simonetta Somaruga et Alain Berset, la PDC Viola Amherd, la PLR Karin Keller-Sutter. Qui les assiste ? Walter Thurnherr, Chancelier PDC. Quel parti voudrait s’en priver ? Qui ?

 

Attention ! Aujourd’hui, deux acteurs au moins veulent entrer au Conseil fédéral – ou s’y renforcer. « A gauche », ce sont les Verts historiques. Le 11 décembre 2019, Regula Rytz tente sa chance contre le PLR Ignazio Cassis. Echec. « Au milieu », ce sont les Verts libéraux de Tiana Moser, le Centre de Gerhard Pfister (ex-PDC) et leurs alliés. Eux souhaitent y placer une 2e tête – au côté de Viola Amherd. Mais personne – ni le PLR, ni aucun autre – ne semble prêt à céder la place. Luttes.

 

Il y a bien le cas rare de Max Weber en 1953. Il est alors seul PSS à l’Exécutif. Le refus d’un projet financier dont il s’occupe l’irrite. Il démissionne. Du coup, le PSS sort de l’Exécutif pour 6 ans. Il y revient en 1959. A deux. Spühler et Tschudi. Il y est toujours. Un parti se bat surtout pour entrer dans le Collège. Ou pour s’y consolider. Voyez l’histoire. Le PDC en 1891 et 1919 (Zemp, Musy). L’UDC en 1929, 2003 et 2015 (Minger, Blocher, Parmelin). Le PSS en 1943 et 1959 (Nobs, Spühler, Tschudi). La conquête d’un 2e siège UDC est particulièrement rugueuse (Blocher élu, puis évincé, naissance de la dissidence PBD). Bref, les candidats sont avertis.