Parmelin et la vision Blocher. Biden sans Trump. Johnson libre. Monde éclaté.

2021 – ce qui attend le président Guy Parmelin. Aux Etats-Unis, l’imprévisible Donald Trump devrait céder la place – le 20 janvier – au plus classique Joe Biden. Ce qui n’empêche pas le premier de tout faire pour gêner la transition avec le second. Mais attention ! Les présidences démocrates peuvent être plus rugueuses que les républicaines. Pour la Suisse aussi. En Grande-Bretagne, le Conservateur Boris Johnson – Trump bis parfois – sort de l’Union européenne. Après 48 ans. En Suisse, certains y voient une chance pour l’accord-cadre. A vérifier.

 

Voyez cette Union européenne. Le pilotage par Ursula von der Leyen et Charles Michel est une promesse. Mais, parmi les Etats-membres, des incertitudes pointent. En Allemagne, qui succédera aux 16 ans d’Angela Merkel ? En France, Emmanuel Macron sera-t-il réélu en 2022 ? A l’Est, Hongrie et Pologne – sur l’immigration, sur l’indépendance de la justice – se soumettront-elles à l’Union ? En Russie, le pouvoir de Vladimir Poutine se présente plus que jamais comme un curieux mélange de pluralisme et de répression. En Chine, le régime de Xi Jinping multiplie les duretés à Hong-Kong et sur le Continent. Puzzle.

 

Un monde éclaté ? La Suisse, souvent, s’en accommode. Guy Parmelin et ses collègues peuvent y réussir. Mieux ! Ce monde éclaté coïncide avec la vision de l’UDC de Christoph Blocher. Or, Parmelin et Ueli Maurer en sont les deux Conseillers fédéraux (version douce, version rude). La présidence Parmelin est donc une occasion. La pandémie et l’accord-cadre Suisse-Europe en sont deux enjeux. Parmelin, lui, parle éducation, économie. Qu’en feront les collègues Cassis, Keller-Sutter, Amherd, Sommaruga et Berset ? Qui parie ?