Qui a eu chaud ? Six Cantons rebelles – Uri, Schwyz, Obwald, Nidwald, Glaris, Tessin – fermeront leurs terrasses de restaurants de montagne. Les Grisons les avaient précédés. Ils cèdent donc aux pressions du Conseil fédéral de Guy Parmelin, Alain Berset et de leurs collègues. Cette querelle prenait une ampleur surprenante. Car l’ouverture des terrasses extérieures de restaurants figure parmi les étapes possibles du « déconfinement ». Le 22 mars n’est pas exclu. Les restaurants intérieurs – moins aérés – viendraient plus tard. Ces Cantons rebelles auraient-ils pu servir de banc d’essai ?
Vrai : le Conseil fédéral de Parmelin, Berset et Cie est dans une situation délicate. De nombreux Cantons – face au Covid – l’adjurent de reprendre la tête du combat. Donc, de moins déléguer aux Cantons. Sa fermeté sur les terrasses de restaurants en ferait partie. Le Gouvernement en viendrait ainsi à une application plutôt littérale de la prépondérance de la Confédération sur les Cantons. Trop littérale ?
On est loin, avec les terrasses de restaurants de montagne, d’un choix de vie ou de mort. On est plus loin encore des années de fondation 1847 et 1848. Guerre du « Sonderbund ». Création de l’Etat fédéral. On retrouve certes parmi les ex-Cantons rebelles d’anciens membres du « Sonderbund » (Uri, Schwyz, Obwald et Nidwald, mais sans Lucerne, Zoug, Fribourg et Valais). Deux voisins s’y ajoutent (Glaris, Tessin). Coïncidence ? Faut-il y voir un appel à une application plus flexible du combat ? Voyons la suite.