Aide indirecte aux médias ? Le Conseil national propose 150 millions de francs. 120 millions iraient à l’aide indirecte à la presse. Distribution (40 millions). Presse des associations et fondations (30 millions). Agences (Keystone-ATS comprise). Instituts de formation. 30 autres millions – contrairement à la version du Conseil des Etats – seraient attribués aux nouveaux médias « en ligne ». Les prestations de la radio-télévision SSR y seraient limitées. La Conseillère fédérale PSS Simonetta Sommaruga est au pupitre.
Vrai : l’aide aux nouveaux médias « en ligne » reste une pomme de discorde. Or, c’est sur ce support que de nouveaux acteurs médiatiques tentent leurs chances. Le calcul et la distribution de l’aide s’y annoncent délicats. Voyez le mode de financement de ces médias « en ligne ». Certains sont adossés à des groupes de presse. D’autres doivent la vie à de généreux donateurs. Le traditionnel financement par l’abonnement, la vente au numéro et la publicité – cher à la presse écrite – doit s’y réinventer. Rude affaire.
Dilemme ? Faudrait-il concentrer l’aide fédérale indirecte aux médias sur la seule presse écrite ? Ou devrait-on la pousser à se transférer – tout ou partie – du « papier » à la diffusion électronique ? La question n’est pas tranchée. Pour la radio et la télévision, le danger est moindre. Elles peuvent tabler sur les ressources de la Redevance (révisée en 2015, confirmée en 2018). Cela dit, l’irruption d’Internet place les médias plus anciens sur la défensive. Certains ont trouvé la parade, d’autres pas. Dur combat.