28 mars chaud. Cantons et ruptures. Valais, Genève, Berne-Jura.

Valais. La bataille du 28 mars sera rude. Le PDC/Centre dominant est invité par ses rivaux – UDC, PLR, PS – à renoncer à l’un de ses 3 fauteuils dans un Exécutif cantonal à 5. Car, au Parlement, ce PDC ne ferait plus que 37% des sièges. Voyez l’ordre d’arrivée du 1er tour. 1. PDC Roberto Schmidt. 2. PDC Christophe Darbellay (élu). 3. PS Mathias Reynard. 4. PLR Frédéric Favre. 5. PDC Serge Gaudin. 6. UDC Franz Ruppen. Bref, c’est quasiment demander au PDC Gaudin de céder la place à l’UDC Ruppen (faible écart). Ce serait aussi garantir 2 sièges sur 5 pour le Haut-Valais de langue allemande. Rare.

 

Genève. Le 28 mars s’y annonce tout aussi chaud. L’Exécutif cantonal pourrait basculer à gauche. La Verte Fabienne Fischer y affronte une Droite et un Centre divisés. Pierre Maudet (indépendant, ex-PLR). Yves Nidegger (UDC). Delphine Bachmann (PDC/Centre, nouvelle venue). Patrons partagés. Chambre de commerce et d’industrie pour Maudet. Fédération des entreprises romandes pour la liberté de vote. Avec Fabienne Fischer, cet Exécutif cantonal compterait 2 Verts, 2 PS, 1 PDC/Centre, 1 PLR, 1 MCG. Mais aussi 3 femmes sur 7.

 

Berne-Jura. Moutier, ce 28 mars, tranche entre deux Cantons. Une fois encore. Le précédent vote de 2017 – 51,7% pour le Jura – est annulé pour irrégularités. C’est l’un des multiples rebonds de l’un des plus longs conflits de la Suisse moderne. 1815. Le Congrès de Vienne accorde l’Ancien-Evêché de Bâle au Canton de Berne. 1979. Le Canton du Jura s’en sépare. 1993. Le Laufonnais rejoint Bâle-Campagne. 1996. Vellerat passe au Jura. Moutier – point final ? Qui parie ?