Capo d’Istria. Grèce – indépendance. Russie – diplomatie. Suisse – neutralité.

Capo d’Istria ? 1821. Ce diplomate grec hors-série est l’un des artisans de l’indépendance de la Grèce face à l’Empire ottoman. Il y a 200 ans. 1827. Il en devient Gouverneur. 1831. Il est assassiné. Avant cela, Capo d’Istria sera longuement associé à la diplomatie russe et au tsar Alexandre 1er . Au Congrès de Vienne de 1815, il est omniprésent. Les vainqueurs de Napoléon y dessinent la nouvelle carte de l’Europe. Moment fort.

 

Mieux ! Capo d’Istria est un ami de la Suisse. 1815 encore. Affirmation de la neutralité. Entrée du Valais, de Neuchâtel, de Genève et de l’Ancien-Evêché de Bâle (d’où sort le Canton du Jura en 1979). Capo d’Istria y est pour beaucoup. Lien avec Genève et Pictet de Rochemont. Un Quai lui est dédié sur les rives de l’Arve. Le Canton de Vaud lui doit la garantie de son indépendance face à Berne. Une statue lui rend hommage à Lausanne-Ouchy. Une allée s’y ajoutera. Vaud et Genève lui accorderont la Citoyenneté d’Honneur. Question ! Capo d’Istria connaissait-il mieux la Suisse que son pays natal ?

 

Preuve de plus ? La construction de la Suisse moderne est marquée par l’étranger. 1803. Napoléon et l’Acte de Médiation. Saint-Gall, Grisons, Argovie, Thurgovie, Tessin et Vaud font leur entrée. La Suisse plurilingue grandit. 1815. Le Congrès de Vienne et les vainqueurs de Napoléon. Nouveaux arrivages. La suite est plus autonome. 1848. Le nouvel Etat fédéral se bâtit plutôt contre l’Europe d’alors. 1914-1918, plus encore 1939-1945. Il s’agit d’échapper à des guerres ravageuses. Capo d’Istria, c’est un autre monde.