Cassis au Proche-Orient. Israël, la Palestine et lui. Suisse 1948-2021.

Ignazio Cassis. Le chef PLR des Affaires étrangères est pour 6 jours en Irak, à Oman et au Liban (rts). Dialogue. Diminution des tensions. Développement durable. Engagement humanitaire. Formation professionnelle. Accès au marché du travail pour les jeunes. Hôpital restauré à Beyrouth. Réfugiés syriens au Liban. C’est son 4e voyage dans la région. Des élus fédéraux l’accompagnent. Point chaud.

 

Doit-il se réhabiliter, Ignazio Cassis ? Certains propos du Tessinois sur le conflit Israël-Palestine feront sursauter. Il critique l’agence de l’ONU UNRWA pour les réfugiés palestiniens. Elle serait un obstacle à la paix. Il doute du retour de ces réfugiés sur leurs terres. Ce serait un rêve irréaliste. Mieux vaudrait les intégrer dans les pays voisins. Micheline Calmy-Rey, ancienne ministre PSS, y voit un comportement « à la Donald Trump ». Carlo Sommaruga, Conseiller national du même parti, en redoute un mauvais coup pour la candidature de la Suisse au Conseil de sécurité de l’ONU (en 2023-2024). Vraiment ?

 

Vrai : l’attitude de la Suisse – face au conflit Israël-Palestine – change. 1948. Israël est fondé sous l’ONU. La Suisse approuve. On est sous le choc du crime nazi. Puis, plusieurs guerres israélo-arabes se succèdent. Terres palestiniennes occupées. Du coup, la diplomatie suisse se rééquilibre. Arabes et Palestiniens sont mieux écoutés. 1969. L’arrivée du PSS Pierre Graber aux Affaires étrangères est un moment fort. Ses successeurs suivent. Aujourd’hui, assiste-t-on à un nouveau tournant ? Les menaces de destruction d’Israël proférées par certains – dont l’Iran et d’autres – sont-elles prises au sérieux ? Ignazio Cassis serait-il « pro-Israélien » ? A suivre ?