Impasse Parmelin – von der Leyen. Accord-cadre – sans majorité. Europe – la suite.

Suisse-Europe – impasse au sommet ? La réunion entre le Président Guy Parmelin et la Présidente Ursula von der Leyen bute sur un blocage. Aucun progrès n’est enregistré pour l’accord-cadre. L’Union européenne refuse de le modifier. Même les trois points délicats ne font l’objet d’aucun rapprochement. Protection des salaires. Accès des gens de l’Union aux prestations sociales. Aides d’Etat. Mais le lien n’est pas rompu. Les négociatrices Livia Leu (Suisse) et Stéphanie Riso (Union) restent en contact. Pour quoi faire ?

 

Quelle suite ? L’accord-cadre, dans sa forme actuelle, ne fait pas de majorité en Suisse. Ni au Conseil fédéral. Ni au Parlement. Ni dans le Peuple. Seuls les Verts libéraux, des principaux partis, pourraient l’accepter. A droite, l’UDC dit non. A gauche, le PSS, les syndicats et les Verts historiques opposent de fortes objections (ex : protection des salaires). Au milieu, PLR et Centre sont divisés. Aux trois points délicats « officiels » s’en ajoutent d’autres. Souveraineté de la Suisse. Pouvoir de la Cour européenne de Justice en cas de conflits. Dur.

 

Que peut faire le Conseil fédéral ? Laisser dormir l’accord-cadre ? Le soumettre au Parlement et au Peuple avec recommandation de « non » ? Ou sans recommandation ? Le risque est de voir l’Union européenne s’opposer à de nouveaux accords. Laisser vieillir les 120 accords existants. Multiplier les rétorsions (ex : la bourse). Or, la Suisse est mieux intégrée dans l’Union que certains de ses membres. Bref, le Collège des Parmelin, Maurer, Cassis, Keller-Sutter, Amherd, Sommaruga et Berset – écartelé lui aussi – est probablement plus emprunté que jamais. Suisse-Europe – nouvelle stagnation ?