Un « oui », un « peut-être », cinq « non ». L’Europe contre la montre. La longue durée.

Un « oui », un « peut-être » et cinq « non ». Tel serait l’équilibre des forces au Conseil fédéral face à l’accord-cadre entre la Suisse et l’Union européenne (« SonntagsZeitung »). Centriste Viola Amherd – « oui ». Elle propose de faire un pas en faveur des droits sociaux des citoyens de l’Union. Cela favoriserait la protection des salaires. PSS Simonetta Sommaruga – « peut-être ». Restent les cinq « non ». PSS Alain Berset. PLR Ignazio Cassis (qui aurait changé) et Karin Keller-Sutter. UDC Guy Parmelin et Ueli Maurer. Tout cela collerait avec la force des partis. Refus carré à l’UDC (25,6% des voix). Refus social du PSS (16,8%) et des Verts historiques (13,2%). Divisions au PLR (15,1%) et au Centre (13,8%). Acceptation des Verts libéraux (7,8%). Clair ?

Un pépin ? C’est que les sondages sont favorables à l’accord-cadre. GFS donne 64% de « oui » contre 32% de « non ». Bref, les Verts libéraux, Viola Amherd et Simonetta Sommaruga auraient raison contre tous. Enfin, presque. Du coup, plusieurs acteurs tentent d’empêcher une rupture. Des personnalités de différents horizons lancent une pétition (« NZZ am Sonntag »). Car le risque est gros. Accès au marché de l’Union. Coopérations scientifiques. Une délégation du Conseil fédéral serait chargée de négocier. On y trouverait un UDC (Guy Parmelin), un PLR (Ignazio Cassis) et un représentant du PSS ou du Centre (à désigner). Un rêve ?

Course contre la montre ? Bah ! Les négociations entre la Suisse et l’Union européenne sont habituées à la longue durée. Les interruptions n’y sont jamais définitives. Mais elles peuvent être éprouvantes. Attention !