Les malheurs de Cassis. Le pourquoi et le comment. Le huitième Tessinois.

Ignazio Cassis ! Pourquoi le 8e Conseiller fédéral de la Suisse italienne, des 7 Sages, est-il le plus menacé ? Aucun de ses 7 prédécesseurs – Franscini, Pioda, Motta, Celio Enrico, Lepori, Celio Nello, Cotti – ne fait l’objet de campagnes aussi acharnées. 2017 – le PLR Cassis est élu. 2019 – la Verte Regula Rytz le défie. Il en réchappe. Sa gestion des Affaires étrangères et de l’accord-cadre Suisse-Europe est contestée. Autre pépin : la double représentation du PLR au Collège – lui et Karin Keller-Sutter – divise. Cassis, plus que Keller-Sutter, est dans le viseur. Les élections 2023 pointent déjà.

 

Vrai : les relations du PLR Ignazio Cassis avec l’UDC sont singulières. En 2017, Cassis est élu au Conseil fédéral grâce aux voix UDC. Puis, ces relations se détériorent. Cassis pilote un accord-cadre Suisse-Europe dont l’UDC ne veut pas. Un moment, le Tessinois est même perçu comme son seul soutien. Mais le vent tourne. Et Cassis aussi. L’accord-cadre, bien noté dans des sondages, peine à trouver des appuis. Au Conseil fédéral, l’équilibre y serait à un « oui » (Centriste Viola Amherd), un « peut-être » (PSS Simonetta Sommaruga) et cinq « non » (PSS Alain Berset, PLR Ignazio Cassis et Karin Keller-Sutter, UDC Guy Parmelin et Ueli Maurer). Alors ?

 

Cassis et l’UDC – lien renoué ? Pas sûr. Le président de l’UDC Marco Chiesa – Tessinois comme Cassis – menace le PLR de le priver de l’une de ses deux voix au Gouvernement. Motif : Cassis et Keller-Sutter voteraient plus souvent avec la gauche qu’avec l’UDC. La majorité « de droite » UDC-PLR serait moribonde. Ignazio Cassis, 8e Conseiller fédéral de la Suisse italienne, aura tout vu.