Seule au monde – la Suisse 2021 ? L’Union européenne – partenaire numéro 1 – pourrait s’éloigner à nouveau. L’accord-cadre serait voué à l’échec. Une majorité du Conseil fédéral, ce mercredi ou plus tard, pourrait en sortir. Les échanges de biens médicaux menacent d’en être les premières victimes. D’autres suivraient. Une percée sur les droits sociaux et la protection des salaires est très incertaine. La direction de l’Union – pilotée par Ursula von der Leyen – ne paraît guère d’humeur à faire des cadeaux. Mais qui sait ?
Et puis, voyez les Etats-Unis de Joe Biden. C’est le partenaire numéro 2. Eux paraissent subitement plus lointains – au moins pour la Suisse 2021 – que les Etats-Unis de Donald Trump. On peine à y déceler des affinités particulières. Le nouveau président fourre sans nuance la Suisse 2021 dans les « paradis fiscaux ». Pour le reste ? Le Royaume-Uni de Boris Johnson s’éloigne lui aussi. La Russie de Vladimir Poutine fonctionne comme un pouvoir semi-autoritaire. La Chine de Xi Jinping comme une vraie dictature. L’Inde de Narendra Modi et le Brésil de Jair Bolsonaro comme des étrangetés. On s’arrête ?
Vrai : la Suisse 2021 n’est pas en guerre. Mais des relations distantes s’installent avec les « grands ». Certains y verront-ils le triomphe de la vision selon Christoph Blocher ? Qui d’autre ? Nicolas de Flüe ? Pictet de Rochemont ? Dufour ? Guisan ? Or, le Conseil fédéral 2021 n’est pas à majorité blochérienne. Les UDC Guy Parmelin et Ueli Maurer gouvernent avec Ignazio Cassis (PLR), Karin Keller-Sutter (PLR), Viola Amherd (Centre), Simonetta Sommaruga (PSS), Alain Berset (PSS). Cela dit, les rumeurs d’une rencontre Biden-Poutine en Suisse montrent que tout reste possible. Attention!