Europe. Le Conseil fédéral ne signe pas. Les coups d’arrêt. Les rétorsions. La suite.

Rupture ? Le Conseil fédéral ne signe pas l’accord-cadre entre la Suisse et l’Union européenne. Il ne le soumettra pas davantage au Parlement – voire au Peuple et aux Cantons. Trois points délicats continuent, selon lui, de faire obstacle. Accès des citoyens de l’Union aux aides sociales. Protection des salaires. Aides d’Etat. Cela dit, le Gouvernement compte poursuivre le dialogue. Il met à l’étude – de manière autonome – une plus grande compatibilité des lois suisses avec le droit européen. Il propose de dégeler un crédit de 1,3 milliard de francs destiné aux pays pauvres de l’Union. Guy Parmelin, Ignazio Cassis et Karin Keller-Sutter sont au front.

 

Vrai : c’est l’un des coups d’arrêt les plus vigoureux dans l’histoire des relations compliquées Suisse-Europe. 1992 : non à l’Espace économique européen. 2014 : oui à l’initiative UDC contre l’immigration. 2016 : retrait de la demande d’adhésion à l’Union. Aujourd’hui, ce Conseil fédéral est sur le frein. UDC Guy Parmelin et Ueli Maurer. PLR Ignazio Cassis et Karin Keller-Sutter. PSS Alain Berset et Simonetta Sommaruga. Centriste Viola Amherd. Quel score ?

 

Que fera le Parlement ? Un sondage GFS attribue à l’accord-cadre 64% de oui contre 32% de non. Plus de 100 accords bilatéraux lient la Suisse et l’Union. Plusieurs passent le cap du vote populaire (libre-échange, libre-circulation des personnes, Schengen-Dublin, etc). Le 27 septembre, Peuple et Cantons rejettent l’initiative UDC contre la libre-circulation. En face, l’Union européenne sera peut-être tentée de multiplier les mesures de rétorsion (bourse, électricité, formation, recherche, biens médicaux, etc). Le match continue.