Guy Parmelin et Ueli Maurer ? Le duo UDC du Conseil fédéral est-il le vrai gagnant de la mise à mort de l’accord-cadre institutionnel entre la Suisse et l’Union européenne ? Prouvent-ils ainsi leur capacité d’influence – sur un thème cher à leur parti – au plus haut niveau ? L’UDC elle-même – celle de Marco Chiesa et Christoph Blocher – en est-elle finalement la grande triomphatrice ?
Le rôle du Vaudois Guy Parmelin – Président 2021 – est très singulier. C’est le plus collégial des Sages UDC. Il paraît moins purement « blochérien » que le Zurichois Ueli Maurer. Certes, sur le fond, Parmelin se rallie à la ligne « blochérienne ». Mais son ton peut se rapprocher d’un Adolf Ogi. Voire des anciens PAI et PAB (ancêtres de l’UDC). Or, la mise à mort de l’accord-cadre coïncide avec la première Présidence Parmelin. C’est lui, dans un tête-à-tête fameux avec l’Européenne Ursula von der Leyen, qui tente l’ultime conciliation. Enfin, c’est lui qui assume – avec les PLR Ignazio Cassis et Karin Keller-Sutter – l’interruption. Peut-être une rupture.
Vrai : l’UDC – avec Guy Parmelin – n’est plus « seule contre tous ». C’est elle qui semble en entraîner d’autres. Outre le collègue UDC Ueli Maurer bien sûr. Pour ces autres, on imagine. Ignazio Cassis (PLR), Karin Keller-Sutter (PLR) et Alain Berset (PSS) – plus sûrement que Simonetta Sommaruga (PSS) ou Viola Amherd (Centre) ? Saura-t-on un jour le score du Collège à 7 ? Sûr : l’influence de l’UDC sur la politique suisse vient probablement d’atteindre – sous Guy Parmelin et Ueli Maurer – l’un de ses sommets. A confirmer.