Qui sauvera l’AVS ? Les milliards de francs de la Banque nationale ? Le Conseil national dirait oui par 108 à 80. Le Conseil des Etats dirait non par 27 à 18. Rapprochement délicat. L’UDC, le PSS et les Verts – partisans du projet – font bien une majorité au National. Mais pas aux Etats. PLR et Centre y donnent le tempo. UDC sous-représentée. Ce désaccord pourrait coûter cher à l’AVS. Car le recours répété à des ressources comme les cotisations, la TVA ou le budget fédéral suscite des résistances. Pire ! L’actuelle révision de l’AVS – pour cause d’inégalités femmes-hommes – est en danger.
Menacent-ils la Suisse – les doubles-nationaux ? Voire les multiples-nationaux ? Le Conseil national – sous l’impulsion du président de l’UDC Marco Chiesa – veut contraindre les élus à dévoiler leurs appartenances. Conseillers fédéraux inclus. Le but est de prévenir des conflits d’allégeance. En 2017, la succession du PLR Didier Burkhalter – sous la pression de l’UDC – est tendue. Ainsi, Ignazio Cassis renonce à sa 2e nationalité italienne avant l’élection. Ainsi, Pierre Maudet, lui, s’engage à renoncer à sa 2e nationalité française après l’élection. Cassis élu. En 2018, ni Viola Amherd, ni Karin Keller-Sutter ne feront l’objet de scènes semblables. Mais la pression reste vive.
Finances transparentes – Conseil des Etats compris ? Ce sera oui. Les partis devront dévoiler une partie de leurs comptes. Dons de 15 000 francs. Campagnes de 50 000 francs. Conseil national comme Conseil des Etats. Dans la plupart des Cantons, les deux campagnes sont simultanées. Initiative retirée. Conseil de l’Europe et son GRECO en partie satisfaits. Mais ce combat continue.