Ignazio Cassis à Bruxelles ? Le chef suisse des Affaires étrangères chez Johannes Hahn ? La reprise de contacts à haut niveau entre la Suisse et l’Union européenne – après l’abandon du 26 mai de l’accord-cadre – est un moment fort. Ignazio Cassis y confirme le souhait de son pays de poursuivre sur la base d’accords bilatéraux. Johannes Hahn, lui, se donne jusqu’à l’automne pour le choix de la voie à suivre. Amical ?
Vrai : presque tout reste à faire. Recherche. Electricité. Technique médicale. Bourse. Versement par la Suisse de 1,3 milliard de francs pour les pays fragiles de l’Union. Plus de 100 traités à faire vivre. Car la plupart des modèles précédents capotent. 1962. Les Conseillers fédéraux Wahlen et Schaffner tentent de conclure une association. En vain. 1992. Peuple et Cantons refusent l’Espace économique européen. 2016. La demande d’adhésion à l’Union est retirée. 2021. Le Conseil fédéral abandonne l’accord-cadre. Hécatombe.
Quelle piste ? La nouvelle relation entre l’Union et la Grande-Bretagne – après le « Brexit » – en est une. Les liens rattachant l’Union aux acteurs extra-européens en sont une autre. Etats-Unis. Canada. Australie. Japon. Corée du Sud. Voire Israël. D’autres. Cela dit, une imitation totale de ces modèles serait délicate. Car la Suisse est presque entièrement entourée par l’Union (France, Italie, Autriche, Allemagne). Et par des frontières terrestres. En revanche, la Grande-Bretagne, les Etats-Unis et d’autres sont séparés de l’Union par des bras de mer. Ou par des océans. Le besoin de coopérer n’y a pas la même intensité. Mais, en attendant, quoi d’autre ?