Climat – le combat tourne-t-il à l’aigre ? A Zurich, des militants du groupe « Rise up for Change » bloquent des locaux des banques UBS et Credit suisse. Ils leurs reprochent leurs investissements dans le pétrole, le gaz et le charbon. Evacuation par la police. 83 arrestations. Prolongation sur la Bahnhofstrasse. Trams empêchés. L’affaire se situe dans le sillage de précédentes actions et de leurs suites judiciaires. Le groupe « Extinction Rebellion » en est un autre acteur. Leur style se révèle plus dur que celui des partis et organisations écologiques classiques. Plus carré.
Coïncidence ? Cette fièvre remonte au moment où plusieurs projets écologistes subissent des échecs populaires. Ils peuvent toucher le climat comme d’autres thèmes de l’environnement. 29 novembre : refus de l’initiative « Entreprises responsables ». 7 mars : acceptation de l’accord « huile de palme » avec l’Indonésie. 13 juin : triple rejet des initiatives « eau potable » et « pesticides de synthèse », de la loi CO2. Là, le débat « climat » est touché de plein fouet. Tout cela contraste avec les succès des partis verts aux élections fédérales 2019 et ailleurs. Avertissement ?
Tournant ? Les projets écologistes, pendant des années, sont plutôt bien perçus par la population. 5 des 23 initiatives populaires acceptées en font partie. Protection des marais en 1987. Moratoire nucléaire en 1990. Initiative des Alpes en 1994 (peut-être la plus proche du thème « climat »). Organismes génétiquement modifiés OGM en 2005. Résidences secondaires en 2012. Période révolue ? Affrontements plus rudes en vue ? A suivre.