Afghans – l’asile difficile. Les minarets et le voile intégral. Cassis et Keller-Sutter.

Combien de réfugiés d’Afghanistan ? Le Conseil fédéral – piloté par Ignazio Cassis et Karin Keller-Sutter – se limite pour l’instant à 230 personnes. Ce sont des employés afghans de la DDC (Développement et Coopération) et leurs proches familles. Dans la foulée, une unité des Forces spéciales helvétiques est dépêchée pour l’évacuation de 280 personnes (gens de la DDC et ressortissants suisses). Cette unité est-elle armée ? On n’en dira pas plus pour des motifs de sécurité. Au reste, on est en attente du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), de l’Espace Schengen, voire d’autres institutions. Et puis, sortir actuellement d’Afghanisation – surtout pour des avions civils – serait une gageure.

 

Vrai : ce Conseil fédéral ne s’attend pas, dans l’immédiat, à l’arrivée en Suisse de nombreux réfugiés d’Afghanistan. Leur volonté de s’intégrer en Suisse sera un facteur décisif. Il n’est pas sûr, d’ailleurs, que la Suisse actuelle soit le pays idéal pour de tels expatriés. Suisse, islamophobe ? 2009. Initiative anti-minarets acceptée. 2020. Agressions « djihadistes » à Morges et Lugano. 2021. Initiative anti-burqa approuvée. L’ouverture généreuse des frontières helvétiques aux réfugiés afghans pourrait susciter des résistances.

 

Malentendu ? Injustice ? Car ces réfugiés d’Afghanistan ne partageraient pas forcément l’interprétation rigoriste de l’Islam prêtée aux vainqueurs talibans (situation des filles et des femmes, châtiments corporels, lapidation, etc). Bref, les partisans d’un asile généreux pour les Afghans devront lutter.