Afghanistan en guerre. Suisse officielle sur ses gardes. Personnes en danger, gare!

Afghanistan – quel danger pour la Suisse ? Les attentats de Kaboul annoncent-ils une lutte pour le pouvoir entre les Talibans et le groupe Etat islamique (ou Daech) ? Ces rivalités entre partisans de versions concurrentes d’un Islam « dur » peuvent-elles menacer notre sécurité ? Jusqu’à présent, la Suisse – en comparaison – fut plutôt épargnée. Il y a bien les agressions de Morges et de Lugano en 2020. Mais elles paraissent isolées. Globalement, la population musulmane de Suisse est perçue comme modérée (5,2%). Il y a aussi l’acceptation – contre l’avis du Conseil fédéral et du Parlement – des initiatives anti-minarets (2009) et anti-burqa (2021). Mais les cas recensés étaient – et restent – plutôt rares. Alors ?

 

Sûr : la Suisse officielle est sur ses gardes. Les Conseillers fédéraux Karin Keller-Sutter (Justice et Police) et Ignazio Cassis (Affaires étrangères) donnent le ton. L’accueil de réfugiés afghans s’annonce limité. La priorité sera accordée aux personnes ayant travaillé pour des institutions suisses et leurs familles. Des contingents de candidats à l’asile semblent, pour le moment, hors de question. La difficulté de sortir d’Afghanistan s’y ajoute. Cela dit, on ne peut pas exclure l’arrivée de personnes en danger. Au bras de fer entre Talibans et Etat islamique, peuvent se mêler d’autres acteurs comme Al-Quaïda. Lui fut associé aux Talibans au temps d’Oussama Ben Laden (tué par les Forces spéciales américaines en 2011). A surveiller ?