Attentat de Zoug 20 ans. Comment on amortit les conflits. La Suisse et la violence.

20 ans. L’attentat de Zoug du 27 septembre 2001 aura 20 ans. 15 morts. 3 Conseillers d’Etat, 11 Députés et le tueur Fritz Leibacher. On a rarement vu pareil carnage depuis la création de la Suisse moderne. Du coup, les mesures de sécurité sont renforcées – y compris en Berne fédérale. Magistrats protégés. Entrées surveillées. Bâtiments défendus. La pandémie du Coronavirus et son arsenal s’y ajoutent.

 

A quoi comparer ? A la Guerre du « Sonderbund » de 1847 ? Elle annonce l’Etat fédéral de 1848. L’armée fédérale de Guillaume-Henri Dufour y défait par les armes 7 Cantons catholiques sécessionnistes. 93 morts, 510 blessés. A la « Grève générale » de 1918 ? Ulrich Wille, autre Général, est en scène. Fin de la guerre 14-18. Sont tués un soldat, trois ouvriers horlogers. A la fusillade de 1932 à Genève ? Une école de recrues y affronte une manifestation antifasciste. 13 morts, 65 blessés. Cela dit, dans ces trois cas, on est loin de Zoug 2001. On est ailleurs.

 

Sûre, la Suisse 2021 ? Vrai : tout est conçu dans l’Helvétie moderne pour amortir les conflits. Dès 1848. Elections libres. Liberté d’opinion et de manifestation. Référendum obligatoire. Référendum facultatif. Initiative populaire. Présence des grands partis au Conseil fédéral. Négociations patronat-syndicats. Suffrage féminin. Abaissement de la majorité politique. Tout cela suffit-il ? Zoug 2001 montre que l’imprévisible reste possible. Les violences islamistes, elles, cessent d’être une énigme. Le Covid ? Faut-il s’inquiéter de certains groupes anti-vaccins ou anti-Certificat ? A voir ?