Alain Berset ? Le Fribourgeois socialiste – dans la Suisse 2021 – donne-t-il le ton ? Il serait – des 7 Conseillers fédéraux – le plus influent et le plus sympathique (Sotomo-SSR). Sa gestion de la pandémie lui donne une visibilité rare. Elle fait aussi de lui – pour les réfractaires aux mesures sanitaires – une cible. Après Berset ? Tout devient moins clair. Pour l’influence, suivraient la Saint-Galloise Karin Keller-Sutter (PLR), le Zurichois Ueli Maurer (UDC), la Bernoise Simonetta Sommaruga (PSS), le Vaudois Guy Parmelin (UDC), la Valaisanne Viola Amherd (Centre), le Tessinois Ignazio Cassis (PLR). Pour la sympathie ? Amherd, Sommaruga, Keller-Sutter, Parmelin, Maurer, Cassis. Où est le moteur ? Qui s’y retrouve ?
Quel parti ? L’UDC de Marco Chiesa continue de dominer le classement (26,6%). C’est l’UDC qui justifie le plus la présence de deux Sages au Gouvernement (Parmelin, Maurer). L’abandon de l’accord-cadre Suisse-Europe et le rejet de la loi C02 sont en partie les siens. L’avance de l’UDC sur ses rivaux reste large. PSS 15,8%. PLR 13,6%. Centre 13,3%. Verts historiques 13,2%. Verts libéraux 9,8%. Cela dit, cette UDC peine à former des fronts durables avec d’autres. Ses divergences avec le PLR ou le Centre sont fréquentes. Les débats sur la recomposition de l’Exécutif en diront plus. Moins de PLR ou de PSS ? Plus de Verts historiques ou de Verts libéraux ? Qui parie ?
Sûr : la Suisse moderne bâtie en 1848 change. Le pouvoir libéral-radical quasi-exclusif des débuts laisse la place à un exercice pluraliste de ce pouvoir. Tient-il en 2021 ? Est-il toujours lisible ? La crise du Covid l’ébranle-t-elle ? Qui aura le dernier mot ?