Le pire? Suisse-Europe et Europe chez elle. Deux durcissements en un.

Oui, les blocages se multiplient entre la Suisse et l’Union européenne. Recherche. Le Conseil fédéral fait un geste en proposant 400 millions de francs. Mais des Suisses ne pourront pas diriger des groupes de recherche. Electricité. Guy Parmelin met en garde contre des pannes d’approvisionnement à l’horizon 2025. La fin de l’hiver est menacée. Les idées fusent (énergies renouvelables, barrages mieux remplis, centrales à gaz, retour au nucléaire, etc). Echanges de biens médicaux. Bourse. On en passe. L’abandon par la Suisse de l’accord-cadre avec l’Union aurait des effets durables. Vrai ?

 

L’ennui ? C’est que l’Union européenne d’Ursula von der Leyen est aux prises avec des problèmes d’autorité chez elle. La Grande-Bretagne de Boris Johnson la quitte (« Brexit »). Les tensions montent avec la Pologne de Jaroslaw Kaczynski et Mateusz Morawieski. La primauté du droit européen sur le droit polonais y est contestée. Certains n’excluent plus une sortie de la Pologne (« Polexit »). La Hongrie de Viktor Orban est un cas voisin. D’autres, en Europe centrale surtout, s’en inspirent. Désintégration ?

 

Danger ! Car ces deux durcissements sont simultanés. A l’intérieur de l’Union européenne. Entre la Suisse et l’Union. C’est peut-être le pire, pour la Suisse aussi, qui peut arriver. Le goût du dialogue et du compromis y serait perdant. Côté Europe, ajoutons le proche départ de l’Allemande Angela Merkel, les espoirs suscités par l’Italien Mario Draghi ou le Français Emmanuel Macron. Côté Suisse, voyez les divisions sur l’Europe – y compris dans le Collège à 7 du Conseil fédéral. Cherchons encore.