Ignazio Cassis – Président de la Confédération. Alain Berset – Vice-Président du Conseil fédéral. Le Parlement élit la Présidence 2022. Le libéral-radical tessinois capte 156 voix (14 à la PLR Karin-Keller-Sutter, 11 au PSS Berset). Le socialiste fribourgeois, lui, en attire 158 (la Centriste Viola Amherd 26). Scores moyens ? Mais leur ressemblance étonne. Car Cassis et Berset occupent des positions très différentes dans le Conseil fédéral 2021. Voyez plutôt.
Le plus menacé – c’est Ignazio Cassis. Sa gestion des Affaires étrangères et du dossier Suisse-Europe divise. L’abandon de l’accord-cadre – décidé par le Collège à 7 – pèse lourd. Des sondages perçoivent Cassis comme le moins influent et le moins sympathique des Sages. Dans la perspective d’une recomposition de l’Exécutif, il est une cible. Pour certains, le PLR – avec Cassis et Karin Keller-Sutter – serait surreprésenté. En 2019 déjà, Cassis affronte la concurrence de la Verte Regula Rytz. Son italianité, elle, pourrait le protéger. Le soutien de l’UDC aussi. Il faudra batailler.
Le plus redouté – c’est Alain Berset. Est-ce l’homme fort du Conseil fédéral 2021 ? Dans la lutte contre la pandémie, il est omniprésent. Il se fait des amis et des ennemis. Ses combats pour la Loi Covid – 13 juin et 28 novembre – laissent des traces. L’UDC et la Droite le surveillent. « Dictateur » ? Hors Covid, la prévoyance vieillesse – AVS et 2e pilier – est un souci. Pour le moment, la place du duo PSS à l’Exécutif – Berset et Simonetta Sommaruga – semble moins disputée. Ses collègues Viola Amherd (Centre), Guy Parmelin et Ueli Maurer (UDC), eux, respirent. Mais qui sait ?