Noël 2021 – où est Dieu ? Le Parti démocrate-chrétien, l’un des rares à invoquer la religion, lâche prise. Il fusionne avec le PBD et devient Le Centre. Le Parti évangélique résiste. Mais l’Union démocratique fédérale, protestante conservatrice, ne s’affiche pas. D’autres n’ont rien de religieux dans leurs noms. Démocrates du Centre. Socialistes, Libéraux-Radicaux. Verts. Verts libéraux. Et pourtant ! La Constitution fédérale, dans son préambule, continue d’affirmer : « Au nom de Dieu Tout-Puissant ! ». Trois religions monothéistes au moins – Christianisme, Judaïsme, Islam – peuvent s’y référer. Alors ?
Vrai : les personnes « sans appartenance religieuse » progressent en Suisse (27,8%, OFS, 2017-2019). Mais elles ne font pas une majorité. Catholiques (35,1%). Eglises nationales protestantes (23,1%). Communautés musulmanes (5,4%). Communautés juives (0,2%). Dans le débat politique récent, on peine à voir une influence directe de la religion. On y trouve l’Islam « dur ». 2009. Interdiction de minarets. 2021. Interdiction du voile intégral (avec exceptions). Plus haut ? Il faut remonter à 1893. Une initiative y interdit l’abattage du bétail selon les rites juif et musulman. Cette interdiction – dictée par la protection des animaux – reste valable. D’autres restrictions sont levées. 1866. Droit d’établissement des juifs. 1973 et 2001. Mesures visant les jésuites, les couvents, les évêchés.
Bref, l’Islam « dur » relance Dieu dans le débat. Il n’est pas le seul. La religion est toujours très présente aux Etats-Unis. Voire en Amérique latine. Elle est de retour en Russie et en Europe de l’Est. Ailleurs. Dieu n’a pas dit son dernier mot.