Talibans anti-femmes. Suissesses au combat. Démocratie bas et hauts.

Afghanistan. Les Talibans – après leur règne mémorable des années 1996-2001 – rétablissent-ils le régime le plus anti-femmes de la planète ? Interdiction de voyager en longue distance sans escorte d’hommes de la famille. Pas de droit à l’instruction et à l’éducation. Généralisation du « voile islamique » (burqa, niqab et voile intégral ne sont pas précisés). La Suisse, elle, célèbre les 50 ans du suffrage féminin fédéral. Le combat « femmes » s’y poursuit. Salaires. Age de la retraite et prévoyance vieillesse. Directions des administrations et entreprises. Il n’empêche. Entre femmes suisses et afghanes, cette coïncidence est troublante.

 

Pire ? La démocratie, l’Etat de droit et les droits humains chers à la Suisse de Guy Parmelin font presque autant de pas en arrière que de pas en avant. Voyez la Russie de Vladimir Poutine. Un moment, on la croit en route pour une démocratie pluraliste acceptable. Mais elle renoue avec les mesures autoritaires. Prenez la Chine de Xi Jinping. Son prédécesseur Deng Xiaoping la lance à l’assaut de l’économie de marché. Son autoritarisme politique, lui, est renforcé. En face, Taiwan de Tsai Ing-Wen devient une démocratie. Et ouvre la voie.

 

Même des démocraties expérimentées montrent des fragilités. Aux Etats-Unis, la passation entre Donald Trump et Joe Biden suscite l’inquiétude. Dans l’Union européenne d’Ursula von der Leyen, des pays-membres d’Europe centrale contestent l’Etat de droit. Certes, pour la Suisse des Parmelin, Cassis, Berset, Maurer, Sommaruga, Amherd et Keller-Sutter, le pire n’est pas exclu. Il n’est pas sûr non plus.