Tutu et Mandela. Lutte anti-raciste en Suisse. Lindt, Spühler, Felber. La suite.

Nelson Mandela 1918-2013. Desmond Tutu 1931-2021. Deux artisans majeurs du combat contre l’apartheid en Afrique du Sud, les voilà. Ils sont pour beaucoup, aussi, dans le renforcement de la lutte anti-raciste en Suisse. Au début, l’apartheid – officialisé en 1948 – y aurait des défenseurs. On y trouve des noms connus. Chef des Renseignements stratégiques suisses Peter Regli. Futurs Conseillers fédéraux comme l’UDC Christoph Blocher ou le PLR Hans-Rudolf Merz. Des patrons d’industrie. Et ce n’est pas tout.

 

Mais le vent tourne. 1968. A Téhéran, l’ambassadeur de Suisse August Lindt est l’une des premières voix officielles à prendre ses distances. A Arosa, le Conseiller fédéral PSS Willy Spühler, chef des Affaires étrangères, en est une autre. Cela dit, la partie est loin d’être gagnée. Il faudra lutter. 1990 – année-clé. En Afrique du Sud, Nelson Mandela est libéré. En Suisse, il est reçu par le Conseiller fédéral PSS René Felber. 1991. L’apartheid est aboli. 1994-1999. Mandela Président. 1994 toujours. Le Peuple suisse approuve l’inscription d’un article anti-raciste dans le Code pénal. Coïncidence ?

 

Le combat contre le racisme, lui, continue. 1995. Un nouveau débat sur l’attitude de la Suisse officielle pendant la 2e Guerre mondiale crépite. Les pressions des Etats-Unis de Bill Clinton y sont pour une part. Une Commission pilotée par Jean-François Bergier s’y affaire. Accueil des réfugiés juifs et autres. Destins de biens en déshérence. Coopérations avec l’Allemagne nazie. 2001. Rapport final. 2002. La Suisse adhère à l’ONU. Combat de longue durée.