Macron, l’Arc de triomphe et le Drapeau européen. Cassis et la Suisse 2022.

Union européenne – fragile ? Voyez l’incident du Drapeau européen déployé sous l’Arc de triomphe à Paris. Il devait magnifier les 6 mois de Présidence Emmanuel Macron de l’Union. A l’extrême-droite, Marine Le Pen et Eric Zemmour se fâchent. Chez les Gaulliste (« Républicains »), Valérie Pécresse aurait préféré que le Drapeau tricolore français y figure aussi. Bref, le Drapeau européen est retiré. Car cet Arc de triomphe, où repose le Soldat inconnu, est un symbole. Les élections françaises, elles, approchent. Présidence les 10 et 24 avril. Parlement les 12 et 19 juin. Pas de faux pas.

 

Vrai : la France est un pilier de l’intégration de l’Europe. Jean Monnet. Robert Schuman. Mais, vite, elle en fixe les limites. 1954. La France rejette la Communauté européenne de Défense (dont profite l’OTAN). Moment-clé. 1958-1969. La Présidence Charles de Gaulle en est un autre. La France ne cessera guère de marquer sa préférence. Confédération d’Etats, oui. Europe fédérale, non. Macron est sur cette ligne. Incidemment, le « Brexit » de la Grande-Bretagne de Boris Johnson y pousse encore plus. Les révoltes de la Pologne et d’autres contre la prépondérance du droit européen tout autant. L’incident du Drapeau européen y ressemble.

 

Quelle leçon pour la Suisse d’Ignazio Cassis ? Voyez le Conseil fédéral 1991-1992. Pour lui, cette Europe « Confédération d’Etats » est compatible avec la Souveraineté de la Suisse. Oui à l’Espace économique européen. Oui à l’adhésion. Mais tout se passe autrement. Cette Europe ne serait pas si compatible que cela. Accord-cadre largué. Arc de triomphe – si loin, si près.