Numa Droz. Pionnier des Affaires étrangères suisses. Lui et le « monopole latin ».

Numa Droz. Conseiller fédéral 1875-1992. Neuchâtelois libéral-radical. Elu à 31 ans – le record. Le premier Ministre suisse « durable » des Affaires étrangères, c’est lui. Avant, les Affaires étrangères sont liées à la Présidence de la Confédération. Occupation instable. Droz fait ses premiers pas à l’Intérieur, puis à l’Economie. 1881. Il est Président et chef des Affaires étrangères. 1887. C’est le tournant. Droz redevient Président. Il reprend les Affaires étrangères, mais il y reste jusqu’à la fin. Son successeur, le Genevois Adrien Lachenal, confirme cette continuité pour 4 ans. Puis, on revient pour un temps aux Affaires étrangères « instables ». Partie remise ?

 

1914. Guerre mondiale. C’est le 2e tournant. Le Saint-Gallois Arthur Hoffmann redevient chef « durable » des Affaires étrangères pour 4 ans. 1917. Il démissionne sur fond de polémique (paix séparée entre Allemagne et Russie). Intermède Gustave Ador (le Genevois passera à l’Intérieur). 1918. Le Grison Felix Calonder – premier Conseiller fédéral romanche – prend les Affaires étrangères. Le « système Droz » est rétabli. A partir de là, les Affaires étrangères – appelées naguère Département politique – sont à direction stable (NZZ, Urs Altermatt, « Conseil fédéral », « Bundesratslexikon »). Enfin.

 

Bizarre ? Son chef sera souvent latin. Giuseppe Motta. Marcel Pilet-Golaz. Max Petitpierre. 1961-1970. Interlude alémanique avec Friedrich Traugott Wahlen et Willy Spühler. Puis, les Latins reviennent. Pierre Graber. Pierre Aubert. René Felber. Flavio Cotti. Joseph Deiss (vrai bilingue). Micheline Calmy-Rey. Didier Burkhalter. Ignazio Cassis. Hommage au Neuchâtelois Numa Droz ? Qui sait ?