JO Pékin. Ni Ignazio Cassis, ni Viola Amherd. Attention pandémie. Sans casser.

Ni Ignazio Cassis – Président 2022. Ni Viola Amherd – Cheffe des Sports. Non, le Conseil fédéral n’ira pas aux Jeux Olympiques d’hiver de Pékin. 4 février – 13 mars. Ses motifs sont sanitaires. Situation en Suisse même. Restrictions en Chine. Des rencontres bilatérales fructueuses y seraient incertaines. Les contacts avec les 168 athlètes suisses annoncés tout autant. Donc, le Gouvernement les encouragera d’ici. Pour le reste, notre Ambassadeur suffira.

 

Motifs plus politiques ? Le Conseil fédéral n’en laisse rien paraître. D’autres sont clairs. Ainsi, les Etats-Unis de Joe Biden. Suivis par l’Australie, la Nouvelle-Zélande, la Grande-Bretagne, le Canada, le Japon. Droits humains bafoués. Minorité musulmane des Ouïghours malmenée. Discriminations. Ces pays n’enverront pas de délégations diplomatiques. La Chine évoque des représailles. D’autres voix appellent carrément au boycott. Il y a de la véhémence dans l’air.

 

Habile ? La Suisse est une terre où les pires ennemis doivent pouvoir se parler. Le Sommet de juin 2021 à Genève entre l’Américain Joe Biden et le Russe Vladimir Poutine en est une illustration éclatante. Mieux ! La menace d’une guerre Ukraine-Russie pourrait en rendre la répétition judicieuse. Or, le pouvoir de Poutine en Russie est-il beaucoup plus « acceptable » que celui de Xi Jinping en Chine ? Là, c’est le risque d’attaque sur Taiwan démocratique qui revient. La Suisse doit être prête. La reprise du très discret dialogue Suisse-Chine sur les droits humains est peut-être une promesse. On marche sur des œufs.