Suisse au Conseil de Sécurité. Biden, Poutine, Xi et les autres. Quelle neutralité?

Vraiment neutre – la Suisse 2022 ? Sa neutralité est-elle aussi « pure » que celle souhaitée au Congrès de Vienne de 1815 ? Quelle est son image à la veille de sa possible entrée au Conseil de Sécurité de l’ONU ? Candidature pour l’un des 10 sièges non permanents. Décision en juin. Participation en 2023-2024. Moments forts.

 

Voyez les affinités de la Suisse 2022 avec les 5 membres permanents. Sa démocratie pluraliste la rapproche des Etats-Unis de Joe Biden, de la Grande-Bretagne de Boris Johnson, de la France d’Emmanuel Macron. Moins de la Russie de Vladimir Poutine ? Ou de la Chine de Xi Jinping ? Au plan militaire, elle vit quasiment sous le « parapluie » de l’OTAN. Donc des Etats-Unis. 1968. Traité de non-prolifération des armes nucléaire. 1988. Abandon d’un projet d’armement atomique autonome. 1996. Adhésion au « Partenariat pour la Paix » de l’OTAN. Mieux ! Quand la Suisse cherche des avions de combat, elle choisit à l’Ouest (USA, Europe, etc). Que dire de plus ?

 

Oui, la neutralité suisse 2022 « penche ». Au Conseil de Sécurité, ce pourrait être un souci. En Europe, une guerre menace entre la Russie de Poutine et l’Ukraine de Volodymyr Zelensky. Elle-même est épaulée par l’OTAN et les Etats-Unis. En Asie, un affrontement entre la Chine de Xi et Taiwan de Tsai Ing-Wen peut dégénérer. En face, Australie, Royaume-Uni et Etats-Unis créent l’alliance Aukus. D’autres conflits peuvent fuser. Au Conseil de Sécurité, la Suisse pourrait être placée devant des choix difficiles. En Berne fédérale, Ignazio Cassis et les Départements s’y préparent. Des élus s’en inquiètent. Pour la Suisse 2022 – quel pari !