4 ans. Le Conseil fédéral 2022 est en selle depuis bientôt 4 ans. La Centriste Viola Amherd et la PLR Karin Keller-Sutter, les deux nouvelles, sont élues le 5 décembre 2018. Les Sages plus anciens s’appellent Ueli Maurer (UDC, élu en 2008), Simonetta Sommaruga (PSS, 2010), Alain Berset (PSS, 2011), Guy Parmelin (UDC, 2015) et Ignazio Cassis (PLR, 2017). Soit le Président 2022. Mieux ! Cette équipe – 4 partis et 7 têtes – traverse une pandémie éprouvante. Fissures plutôt rares (Maurer parfois ?). Sur les 24 votes populaires de la pandémie, le Collège en perd 9, il en gagne 15. Dont deux votes « Covid ». Cela dit, aucune démission n’est en marche. Normal ?
Car une recomposition du Conseil fédéral, elle, est toujours en vue. Deux partis sont en piste. Verts historiques de Balthasar Glättli (13,2% des voix en 2019). Verts libéraux de Jürg Grossen (7,8%). Deux autres sont visés. PLR de Thierry Burkart (15,1%) et ses deux sièges. Cassis et Keller-Sutter. Voire PSS de Mattea Meyer/Cédric Wermuth (16,8%) et les deux siens. Sommaruga et Berset. Paraissent moins contestables l’UDC de Marco Chiesa (25,6%) et ses deux fauteuils. Maurer et Parmelin. Tout comme le Centre de Gerhard Pfister (13,8%) et le sien. Amherd. Alors ? Mieux vaut attendre les élections de 2023 ?
Vrai : pareille recomposition s’annonce redoutable. Voyez la création de la « formule magique » de 1959 (2 PSS, 2 PDC, 2 PLR, 1 UDC). Elle est rendue possible par la démission simultanée de 4 Conseillers fédéraux. Prenez celle de 2003/2015 (2 UDC, 2 PLR, 1 PDC, 2 PSS). Trois étapes. Deux évictions. Ruth Metzler par Christoph Blocher en 2003. Blocher par Eveline Widmer-Schlumpf en 2007. Brutal ?