Cassis contre Poutine. Sanctions. Bons offices et neutralité. Face aux nazis.

Ferme. La Suisse d’Ignazio Cassis condamne la Russie de Vladimir Poutine. Elle a des mots très forts sur l’invasion de l’Ukraine de Volodymyr Zelensky. Cela dit, elle ne prendra pas de sanctions autonomes. Mais elle veillera à ce que le territoire helvétique ne facilite pas le contournement des sanctions internationales. Bref, elle reprendra certaines sanctions de manière indépendante. Nuance. En cela, elle compte se référer à l’ONU et à l’Union européenne, plus qu’aux Etats-Unis. Les mesures ressembleront en partie à celles prises lors de l’annexion de la Crimée par la Russie en 2014. Le vrai début de la guerre.

 

Conséquence ? La Suisse d’Ignazio Cassis entend mettre sa neutralité au service de possibles bons offices. Encore et toujours. Cela, elle ne peut le faire que si elle ne prend partie pour aucun des belligérants. L’exercice est difficile. Car Ignazio Cassis désigne sans ambiguïté l’agresseur. Soit la Russie de Poutine. Plus généralement, la neutralité suisse penche en principe plus du côté des agressés que des agresseurs, plus du côté des démocraties que des régimes autoritaires. C’est cela que le Conseil fédéral – sous Ignazio Cassis – devra faire comprendre à la communauté internationale. Rappel. Son action face à l’Allemagne nazie et à la 2e Guerre mondiale ne fut pas toujours un modèle de clarté. Dure leçon.